Marcenais et son Eglise templière Notre-Dame du XIIème siècle en Gironde
La commanderie de Marcenais, dite aussi église Notre-Dame , se situe dans la commune de Marcenais, dans le département français de la Gironde. Elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 6 janvier 1927.
L'église Notre-Dame à Marcenais est l'unique vestige d'une commanderie templière établie à la fin du XIIe siècle. Il ne reste pas de trace visible de la commanderie hormis la chapelle. Elle fut fortifiée au XVIe siècle par les Hospitaliers par l'ajout d'échauguettes et au XVIIIe siècle par la surélévation des murs pour ménager au-dessus de la voûte un refuge, ce qui a fortement modifié son aspect et lui confère une certaine originalité.
Marcenais est situé en Haute-Gironde. Bordée à l'est par la Saye, la commune est confrontée au sud au pays du Fronsadais et à l'ouest au pays du Cubzaguais. Elle s'étend aujourd'hui sur 904 ha. C'est un plateau légèrement vallonné entre 34 et 41 mètres d'altitude, qui culmine au bourg où un petit groupement d'habitat entoure l'église. Son sol est composé de terres douces et de sables sur un sous-sol légèrement argileux d'une fertilité moyenne.
Dans la vicomté de Fronsac, les Templiers possédaient une petite commanderie qui comprenait les seigneuries de Marcenais et de Queynac, ainsi que d'autres établissements de moindre importance comme Magrigne, Larrivau et Chalauze.
Les plus anciennes chartes retrouvées dans les archives de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem remontent à l'an 1232, où Guillaume Erra, chevalier du Bourg, fit don du moulin de Peyrat implanté en bordure de la Saye, qui porte aujourd'hui le nom de moulin de Charlot, à la maison du Temple de Marcenais. Puis en 1250, Hélies Guilhem (ou Wilhelm) de la Villegorie (ou Villegouge, ou encore Villegoriges) fait à son tour don d'un moulin en amont sur la Saye, le moulin de Wielh (ou moulin Vieïlh) à Vinet.
La guerre de Cent Ans y avait fait des ravages et les bâtiments érigés par les Hospitaliers ont semble-t-il été ruinés à l'exception de la chapelle qui garde presque intactes les traces de sa construction templière. Aucune information n'est actuellement disponible sur cette période troublée à l'exception des « Quartières de l'Archevêché de Bordeaux » qui indiquent qu'en 1459 l'église n'était pas « encore relevée de ses ruines ».
Les commanderies du Sud-Ouest étaient principalement des établissements agricoles et se présentaient sous forme d'un quadrilatère incluant la résidence du commandeur, le logis pour les frères avec les réfectoires, les granges, les écuries, les celliers, les ateliers, un étang pour l'élevage du poisson, l'incontournable jardin médiéval…, clôturé au sud par la chapelle dédiée à Notre Dame. De cet ensemble, il ne reste aujourd'hui que la chapelle, devenue église paroissiale au début dix-neuvième siècle. Les dernières traces d'un « château » accolé au mur nord de l'église, remontent à 1626 où « l'on voyait encore le lieu où étaient les prisons dans le château et de vieilles murailles fortes et de bonnes pierres de taille et un petit jardin entouré de fossés avec une petite fontaine à l'intérieur… ».
source: WIKIPEDIA
photos de Sébastien Colpin @2022