Gimel les cascades, village féerique et pittoresque de Corrèze
Le bourg actuel de Gimel quant à lui est cité dès 936 (voir le Cartulaire de Tulle) avec son église dédiée à St Pardoux (primitivement installée dans l’enceinte du château-bas, elle fut transférée à son emplacement actuel sur ordre de l’évêque de Limoges en 1486). Gimel possédait autrefois deux châteaux : le château-bas, ou de la Roche-Basse, et le château-haut, ou de la Roche-haute.
Eglise Saint Pardoux
Cette dualité de bourgs, d’églises, de châteaux, expliquerait pour certains et selon la tradition orale l’étymologie du nom Gimel, à savoir jumeaux (dzumel en langue d’oc, gemella en latin).
Durant la période médiévale, Gimel s’inscrit dans le vaste cadre de l’Aquitaine, important duché à l’histoire mouvementée avec trois siècles de luttes entre monarchies anglaise et française. C’est ainsi que le château de la Roche Basse est occupé par les hommes du roi d’Angleterre en 1268, et une nouvelle fois en 1373.
L’origine d’un pouvoir seigneurial à Gimel et de la fondation des châteaux reste obscure ; les vicomtes d’AUBUSSON se trouvent possessionnés à Gimel dès le
Xème siècle, mais ils ne sont plus cités à partir de la fin du XIème siècle. Un Bernard, vicomte de GIMEL existe dès cette époque, et à sa suite figurent de nombreux représentants de cette importante famille, attestée durant tout le Moyen-Age notamment pour ses rapports avec l’Eglise. C’est ainsi qu’un Elie de GIMEL est archidiacre de Limoges avant 1095, un autre Elie a la même dignité en 1146 et 1170, Hugues de GIMEL est archiprêtre, en 1146, puis doyen de la cathédrale en 1162. En 1217, un troisième Elie est archidiacre et grand chantre toujours à Limoges ; vers 1340, Guillaume de GIMEL est évêque de Carthage ; plusieurs filles de cette maison se sont aussi illustrées à la tête de monastères de la région.
Le titre de vicomte disparaît cependant avec l’hommage fait par Raynaud de GIMEL au vicomte de TURENNE (en 1264) et est troqué contre celui plus modeste de baron.
Dès la seconde moitié du XIIIème siècle, les MAUMONT possèdent le château-haut ; dés lors les alliances entre les GIMEL et les MAUMONT sont fréquentes.
La dualité des châteaux et de la seigneurie dura jusqu’à la fin du XVème siècle, avec la vente, en 1493 du château de la Roche Haute à Gabriel de GIMEL, seigneur du Château-bas. Après cet achat, on peut penser que le château-bas, déjà en mauvais état, a été abandonné ; d’autant plus qu’à cette date, l’église qui se trouvait jusqu’alors dans l’enceinte du château-bas est transférée à son emplacement actuel.