Saint-Bazile de Meyssac, village de Corrèze de tradition viticole
La commune de st Bazile de Meyssac est située au sud de la Corrèze, dans le bassin de Meyssac, entre Brive et Beaulieu. Elle fait partie de la Communauté de communes des Villages du Midi Corrézien et depuis 2015 du canton du Midi Corrézien
Sa superficie est de 447 ha pour une population de 145 habitants.
Elle est située au pied d’un versant de coteaux, orienté au sud, autrefois planté de vignes. Des murets et des cabanes restent les témoins de cette culture très importante jusqu’à la fin du 19 ° siècle. Son paysage est celui d’un bocage verdoyant et de prairies où paissent des vaches de race limousine. L’habitat, ainsi que les équipements publics (mairie, salle polyvalente, cimetière, église) se répartissent le long de la Départementale 10 qui traverse la commune du Nord-Ouest au Sud-Ouest et qui relie Le Pescher à St Julien Maumont.
9 Kms de routes communales, chemins ruraux et vicinaux sillonnent la commune et desservent les différents hameaux, comme ceux de l’Ancien Bourg et du Chassaing qui furent par le passé le centre administratif de la commune. En effet, le bourg actuel, au cœur du village de Longueville a la particularité d’être un nouveau bourg, dont l’église néo-romane, avec sa tourelle d’angle, ouvrit ses portes aux paroissiens en 1875. Un nouveau cimetière a été créé à l’entrée du village des Sarres, la Mairie et l’école construites un peu plus loin, dans ce même village.
La tradition viticole de la localité a pris fin, comme dans toute la région meyssacoise avec le puceron d’Amérique, le phylloxéra, qui détruisit en 1878 tous les plans.
Cette activité est attestée dès le 11 ° siècle : en 893, un oratoire, qui devient une église, est édifié au Chassaing en l’honneur du martyr nîmois, saint- Baudille, qui donna plus tard son nom à la commune. Un certain Eldo céda à l’Abbaye de Beaulieu les près, terres et surtout trois vignes qui appartenaient à cette église. Elle le resta que très peu de temps. En effet la paroisse passe très vite sous la dépendance des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, puis des chevaliers de l’ordre de Malte.
Le commandeur de Bellechassagne, en Corrèze, perçoit la dime sur toute l’étendue de Saint Bazile de Meyssac à justice basse, moyenne et haute sur tous ses habitants et lève les rentes sur tous ses villages.
Un hôpital, une église et un cimetière y sont construits, sur le chemin de Meyssac, dont il ne reste rien aujourd’hui.
L’ancien bourg a été déplacé au village de Longueville.
Les cabanes de vigne témoignent de l’importante activité viticole de la commune, après la révolution, et jusqu’en 1878, date de l’arrivée d’une maladie qui ravagea une grande partie du vignoble : le phylloxera.
Elles faisaient partie intégrante du travail de la vigne, et étaient construites avec grand soin par le propriétaire. Elles servaient d’abri pour les travailleurs et de stockage pour les outils du vigneron. Parfois, elles étaient équipées d’une cheminée qui permettait de faire du feu pour se réchauffer en hiver, et aussi de réchauffer le repas de midi.
L’arrivée du phylloxera contraint les petits propriétaires à arracher leurs pieds de vigne et à se reconvertir dans l’élevage. Les vignes disparaissent, mais les cabanes restent sur place, et perdent peu à peu leur utilité. Elles incarnent un temps ancien et une méthode de construction qui nécessite passion et savoir-faire. Bien que la plupart n’ait plus actuellement de réelle utilité, peu d’entre elles semblent avoir été détruites. Si certaines sont abandonnées, d’autres sont régulièrement entretenues et même restaurées à l’identique. C’est le cas pour 2 d’entre elles sur les 6 recensées dans la commune : celle du Duc et celle d’Emmanuel.
Elles sont toutes des points de repère dans le paysage.
Les grangettes construites souvent loin des fermes, permettent au bétail de se mettre à l’abri, et de stocker du fourrage.
source: http://www.saint-bazile-de-meyssac.fr/