Vestiges du Château de Carlux en Dordogne
Le château de Carlux a probablement été construit au xiie siècle sur des fondations et des structures qui remontent sans doute au xe siècle. Comme les autres, le château primitif se résumait à une tour de guet ; il fut pris au cours du Moyen Âge dans une tourmente guerrière qui dura plusieurs siècles avec des accalmies et des moments d'exaspération.
Attaqué, incendié, partiellement détruit, il était à chaque fois reconstruit et agrandi. Au moment de son plus grand développement, le château allait jusqu'à l'aplomb sur le vallon (terrasse actuelle) et englobait au moins la place de la Mairie. Deux bulles papales de 1153 et 1170 mentionnent la chapelle Sainte-Marie de Carlux et l’église Saint-Pierre de Cadiot. Les plus anciennes archives le concernant ne remontent qu'au xiiie siècle. À ce moment, les sires de Carlux proprement dits avaient disparu et la châtellenie appartenait à des seigneurs qui y entretenaient une petite garnison permanente.
La vicomté de Carlux changea souvent de mains au cours de l'histoire ; les seigneurs les plus connus furent d'abord les sires de Pons et de Bergerac qui régnèrent du xiiie au xve siècle, les Turenne et enfin les Noailles de 1723 à la Révolution. Pendant la guerre de Cent Ans qui dura de 1337 à 1450 et ravagea plusieurs fois la région, le château fut plusieurs fois attaqué et incendié. En 1481, Louis XI ordonna qu'il soit rasé. Les ruines du château servirent encore de retranchements durant les guerres de religion après quelques travaux de maçonnerie qui peuvent encore se distinguer, en haut des falaises. En 1593, après un siège de trois semaines, les troupes du roi de France s'emparèrent du château de Carlux ; ce fut le dernier acte guerrier dont il fut le témoin.
Au Moyen Âge, Carlux était une petite cité gérée par des consuls. En 1308, Philippe le Bel lui demanda d'envoyer trois députés aux États généraux de Tours qui devaient juger les Templiers. La guerre de Cent Ans décima le pays et malgré des essais de reprise économique aux xve et xvie siècles, Carlux à l'écart des grandes voies de communication, ne retrouva jamais sa prospérité. En 1840 et 1850, la route carrossable de Rouffillac à Salignac a été créée ; pour elle, la forteresse féodale a été éventrée, d'antiques constructions médiévales ont disparu, quelques maisons ont été rabotées et quelques jardins traversés.
En 1992, pour mettre en valeur les ressources touristiques de la région, des travaux ont commencé sur le site du château de Carlux qui venait d'être donné à la commune par son propriétaire, Monsieur Platel. Une première tranche d'activité a permis de déblayer et de niveler l'intérieur du site. Les nombreux travaux effectués jusqu'à ce jour permettent de visiter l'ensemble des ruines de la forteresse : chapelle, logis roman, donjon, bastion…
L'église fut construite de 1325 à 1340 environ, c'est-à-dire en pleine guerre de Cent Ans, ce qui explique la pauvreté de son architecture et de sa décoration. La voûte du chœur, élevée avec une certaine maladresse, est cependant remarquable par sa sobre élégance. À noter la forte pente du dallage montant vers le chœur. Une Pietà en bois peint du xviie siècle dans l'église est classée au titre des monuments historiques, ainsi que, dans le village, une très fine cheminée du xive siècle, dite sarrasine, qui domine la grande rue.
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Carlus. En 1825, la commune de Limejouls fusionne avec Carlux.
source: wikipédia
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