Lisle sur Tarn, bastide médiévale en pays Albigeois
Bastide du XIIIème siècle, Lisle-sur-Tarn est idéalement placée à mi-chemin entre Albi et Toulouse, sur le bord du Tarn et au cœur du vignoble de Gaillac. Cette situation privilégiée, au carrefour du commerce fluvial, favorisa son rayonnement et son développement durant des siècles.
Lisle-sur-Tarn : une bastide au bord de l’eau
Si le port qui fit sa richesse du temps du commerce fluvial n’existe plus (une statue de Lapérouse rappelle son emplacement), Lisle-sur-Tarn n’en conserve pas moins la splendeur de ces siècles passés.
L’architecture est typique des bastides ; la place du marché est centrale, le plan à damier organise les rues, les îlots, les hôtels particuliers et l’église Notre-Dame de la Jonquière complète l’ensemble.
Lisle-sur-Tarn a conservé le charme de ses rues, de ses façades à colombage, faites de briques rouges, d’encorbellement et de pountets (pièce de vie construite entre 2 bâtisses et surplombant la rue). La place du marché, bordée de couverts à l’ombre accueillante est la plus grande du Sud-Ouest. Enfin, prolongez la promenade jusqu’au Tarn, hôtels particuliers, boutiques, restaurants et façades à colombage guideront votre découverte de la ville jusqu’à la fraicheur de la rivière.
Lisle-sur-Tarn a gardé cette vie induite naturellement par la place du marché. Dès le printemps, les cafés, les restaurants ouvrent leur terrasse ; les couverts ombragés apportent une fraîcheur précieuse aux balades estivales. Le dimanche matin, c'est une farandole d’odeurs, de senteurs, de couleurs, qui s’empare de la place avec l’incontournable marché hebdomadaire de producteurs.
Lisle-sur-Tarn : Notre-Dame de la Jonquière
Fêtée le 15 août, jour de Notre Dame de l’Assomption, cet édifice a été dénommé ainsi en 1282.
De la construction de cette époque, il ne subsisterait que la porte latérale romane qui aurait été l’entrée de l’église primitive. Lorsque la population de la ville eut augmentée et que ses richesses se furent accrues, on songea à bâtir une église de plus vastes proportions. L’église actuelle a été achevée au XVIe siècle, et régulièrement enrichie tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles. Elle a été classée monument historique le 12 juillet 1886.
C’est une des plus belles constructions en brique du pays ; elle est un vaste et beau vaisseau de 42 m de long, 14 m de large, et haut de 17 m à la voûte, comprenant un sanctuaire heptagonal et une nef divisée en quatre travées disposant toutes d’une chapelle entre chaque contrefort.
Le carrelage est en grès de Maubeuge de 1872, le chemin de Croix est de 1877, les fonts baptismaux de 1881 et l’horloge, située derrière l’orgue, de 1870.
Le clocher, haut de 50 m, est au fond de la nef. Carré à la base, il devient octogonal à partir de la toiture de l’église et se termine par une flèche. Les ouvertures de la partie octogonale sont semblables à celles de la tour de l’église des Jacobins de Toulouse, souvent reproduites et rapportées au XIVe siècle.
Les peintures de la voûte
Les peintures murales ont été exécutées entre 1692 et 1702. Dissimulées à la Révolution par un épais badigeon elles ont été redécouvertes en 1863 par Joseph Engalières et le curé de l’époque, le chanoine Faucon, qui décéda en 1883. Ces peintures représentent un concert d’anges en costume de la fin du XVIIIe siècle, chantant les louanges de la Vierge Marie.
sources: https://www.la-toscane-occitane.com/villes-villages/lisle-sur-tarn et https://albi.catholique.fr/eglises-du-tarn/lisle-tarn-dame-de-jonquiere/
Photos de Sébastien Colpin @2023